La grande traversée…
Nevers, le 21 décembre 2020 : Levés à 3h45 du matin, on saute dans les fringues préparées la veille, les 9 valises soutes et les 5 valises cabines sont prêtes, bouclées, sanglées, étiquetées, et pour certaines, trop lourdes !!! Tant pis, on payera le surplus, on s’est tapé je ne sais combien de fois à faire et défaire et refaire ces satanées valises pour équilibrer les poids, cette fois, on décide de faire deux valises beaucoup plus lourde et de payer ! Par contre attention, on paye le surplus par valise, pas par kilos supplémentaires. Il est donc beaucoup plus avantageux d’avoir une ou deux valises qui dépassent de plusieurs kilos plutôt que 9 valises qui dépassent de quelques grammes… Sacs à dos et sac à main ok, gros dossier avec tous les papiers pour la douane ok, passeports ok !!!
Le taxi arrive comme prévu à 4h00 (ça pique). Suite à des échos de voyages compliqués pour l’aéroport et voulant éviter le stress des embouteillages et le grooooos stress de « est-ce qu’on va arriver à temps pour ne pas rater ce putain d’avion qu’on attend depuis 6 mois ?« , nous décidons de compter large… Ce qui nous a (attention, spoiler) effectivement permis de n’avoir aucun stress jusqu’au bout. On charge donc nos 5 corps fatigués mais excités, 6 avec celui de la chauffeuse, nos 14 valises et nos 5 sacs à dos dans un vieux (mais propre) Mercedes Vito.
Un petit moment de panique… Suspens… Devrons-nous abandonner des valises, ou alors des enfants ??? On peine à tout faire rentrer, mais avec quelques années de Tetris, victoire ! ça passe !
On part de Nevers à 4h20. Petite pause à l’approche de Paris sur la fameuse aire d’autoroute de Nemours : pipi, café, et on repart. Arrivés à l’aéroport à 8h30, trajet nickel. Pour un vol à 12h15, on est large. Mais au final, avec des enfants et 14 valises à enregistrer, la sécurité à passer, l’option Covid avec prises de température, la douane, etc… C’était pas de trop ! Prise de température ok, enregistrement des bagages ok en 10 minutes, on paye pour deux en surplus, c’était donc prévu. Nous sommes les premiers à l’enregistrement, en fait nous sommes les premiers partout , aucune attente nulle part, ça c’est top. Un seul bémol : on tombe sur une connasse hors compétition à la sécurité. Très très TRÈS désagréable, chiante, stressée, stressante, limite insultante. Bref, on garde notre calme, 25 min de stress, et on laisse passer l’orage. On est enfin passés, toujours très en avance, on peut prendre le temps de faire des pauses pipi, de prendre des photos, de se poser et de prendre une collation. On attend dans la zone d’embarquement. Premiers dans les starting-blocks.
Aucun retard à l’embarquement : l’avion est quasiment vide, on a toute la place qu’on veut et on peut changer de place et de rang sans problème… Royal. Décollage. Un peu de stress pour un certain ado… mais ça fini par passer.
Le personnel de bord est super sympa. Dans l’avion, beaucoup d’activités et de films, séries, musiques sur les écrans individuels. Les enfants seront super sages et calmes pendant tout le vol. Niveau repas c’est pas le top niveau mais bon, on s’en contente. Au final, vol parfait, zéro turbulence, vue magnifique, enfants sages (ouais je me la pète). C’est pas toujours parfait donc quand ça l’est, il faut le dire !
Atterrissage pile à l’heure à 14h15 heure locale (20h15 heure française). Directement sortis, direction le service d’immigration : aéroport vide, c’est presque flippant, mais nous ça nous arrange !!! On s’enregistre sur les bornes de contrôle de la douane, validation d’ArriveCAN (l’application du gouvernement canadien pour les plans de quarantaine), et on attend notre tour (qui arrive très vite du coup) avec un agent de l’immigration. Je lui donne mon gros dossier, où il y a ABSOLUMENT TOUT et même plus, et qui est très bien organisé, impossible qu’il y ait un soucis… Et pourtant, cette partie là est vraiment flippante : on a tellement entendu de témoignages catastrophes qu’on a des doutes, même quand il n’y a pas de raison. Heureusement le supplice est de courte durée, 20 mn chrono en main à l’immigration pour une expatriation à 5 et en plus en temps de Covid : c’est possiblement un record !!! Récupération des bagages, aéroport toujours vide, c’est surréaliste… Mais encore une fois ça nous permet de faire tout très vite et en respectant facilement les distanciations sociales . Bagages ok, aucun soucis, même pas une valise de perdue ou un objet de cassé.
On cherche maintenant la sortie où nous attend Steven qui nous amènera enfin chez nous, avec son véhicule ultra confort (un minivan Ford flambant neuf, ça change du Vito…) et il en a même prévu un deuxième pour les bagages ! On charge les bagages, on fait rapidement connaissance mais comme on est naze tout le monde s’endort très très vite. Ici(tte) il est 16h20 quand on monte dans la navette et qu’on part de Montréal pour rejoindre Lévis, mais dans notre corps qui est encore à l’heure française, il est 22h20 et on est levés depuis 3h45… Donc . On prend une petite pause grignotage à emporter dans un Tim Hortons, et on arrive chez nous, enfin, à 19h45. J’ai dû ouvrir les yeux sur le pont, juste avant d’arriver : cette sensation incroyable quand j’ai enfin vu notre nouveau chez nous ️… Ce nouveau chez nous tellement espéré, tellement attendu, avec tellement de doutes et d’angoisses. Nous avons vraiment eu une année très difficile, mais on s’est accroché, et on espère bien que la récompense sera à la hauteur de nos difficultés et de notre motivation.
Et 1 point pour le caribou qui repasse en tête. Alors le pangolin, on fait moins le malin ??!!!!